Chantal Spitz : Les souliers trop petits

1 min 42 – 2014

Le 27 juin 2014, avant qu’elle ne reparte chez elle à 18 000 kilomètres de Brest, Oufipo a pris le temps de rencontrer Chantal Spitz, écrivaine tahitienne. Elle est connue comme la première romancière de Polynésie (pour L’île des rêves écrasés paru en 1991). Depuis le début de sa carrière, elle mène plusieurs batailles.
D’abord celle de la langue et de sa culture, contre un système de représentation occidental et une imagerie polynésienne forgée par les colonisateurs. Elevée dans une famille « à l’occidental », institutrice puis conseillère pédagogique et conseillère technique au Ministère de la Culture, elle milite contre le nucléaire. Son dernier roman, Elles, terre d’enfance : roman à deux encres parle de ses colères en mêlant français et tahitien, car la langue française est pour elle imposée comme des « souliers trop petits ».

Mais Chantal Spitz n’aime pas qu’on la nomme « écrivain à message » ou « femme militante », encore des représentations trop spontanées. On la laisse alors se présenter et s’exprimer, échanger avec Caroline Troin dans la librairie des Voyageurs.